Le ministre délégué juge le projet “pas acceptable” sur l’éducation à la sexualité
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«Je vous le dis par ailleurs comme élu, mais également comme beaucoup ici comme père de famille, ce programme, en l’état, n’est pas acceptable. Il doit aussi être revu», a affirmé le ministre délégué lors des questions au gouvernement au Sénat.
Annoncé par l’ex-ministre de l’Éducation Pap Ndiaye et prévu initialement pour la rentrée 2024, ce projet fait l’objet d’une offensive, notamment des milieux conservateurs. Précisant avoir «trois réserves importantes» sur la version actuelle du projet, le ministre délégué a assuré d’abord qu’il «s’engagerait personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles, parce qu’elle ne doit pas y avoir sa place».
La ministre de l’Éducation Anne Genetet a promis la semaine dernière que le nouveau programme serait très «progressif» et «séquencé» sur fond de polémiques sur le sujet. La ministre et son ministre délégué «sont alignés», même si Alexandre Portier l’exprime de façon différente, a-t-on cependant assuré dans l’entourage d’Anne Genetet.
La « théorie du genre» est l’expression utilisée par une frange conservatrice de la société qui s’inquiète des études et des enseignements ouvrant à une perception nuancée des différences entre les sexes. La polémique sur une prétendue « théorie du genre» enseignée à l’école française avait été virulente en 2014, portée par des mouvements conservateurs proches des opposants au mariage homosexuel et de l’extrême droite.
« Il n’y a pas de théorie du genre» : Anne Genetet défend le programme d’éducation à la sexualité et recadre son ministre délégué.
