Les effectifs de la CGT continuent de s’effriter. L’annonce, vendredi, de la perte par la CGT de sa première place dans le privé a été un coup dur pour la centrale, même si son secrétaire général, Philippe Martinez, préparait depuis plusieurs mois ses troupes à la mauvaise nouvelle.
En 2012, dernière année où Bernard Thibault dirigeait la CGT, la centrale avait failli atteindre le seuil des 700 000 adhérents, soit près de 30 000 de plus.
La crise de succession, qui a vu la candidate que soutenait l’ancien leader du mouvement social de 1995 repoussée par l’organisation, a sonné le glas de la dynamique de développement qu’avait connue la CGT à partir du milieu des années 1990.
Compte tenu de difficultés de traitement des données remontées ces derniers mois à la confédération, ces chiffres doivent être pris avec précaution.
Mais s’ils se confirment, cela signifiera que la crise provoquée par les révélations sur le train de vie de Thierry Lepaon aura entraîné une dizaine de milliers de départs.
Les données de l’an dernier seront déterminantes pour Philippe Martinez puisqu’elles diront si le combat de la CGT contre la loi travail a stoppé le mouvement de baisse enclenché il y a quatre ans ou si au contraire il l’a amplifié.