Pour protester contre la mise en cause d’un surveillant, les syndicats pénitentiaires bloquent la prison d’Arles
Pour les syndicats pénitentiaires, le rapport de l’Inspection générale de la Justice ne passe pas, notamment les mots très durs employés contre un surveillant. Les auteurs évoquent un « net défaut de vigilance» de cet employé.
Selon le rapport, le « professionnalisme de cet agent a été altéré par une routine et par une proximité» avec Yvan Colonna et son agresseur. Des accusations scandaleuses s’indigne Jessy Zagari, délégué régional Force ouvrière pour la Corse et la région Paca.
« Ces personnes qui rédigent les rapports derrière un bureau, j’aimerais qu’elles viennent travailler, non pas un jour, mais plusieurs semaines, dans la peau d’un surveillant. Pour voir ce qu’ils endurent au travail.» Jessy Zagari, délégué régional Force Ouvrière à franceinfo
Pour Jessy Zagari, le gouvernement essaye de faire porter le chapeau à un employé, au lieu de s’intéresser à la dégradation des conditions de travail en prison. Il estime ainsi que l’État devraient prendre ses responsabilités. « Depuis des années, la pénitentiaire est dans de telles conditions que le fusible, c’est l’agent qui effectue son travail avec le matériel et les moyens qui lui ont été fournis par l’administration », explique-t-il.
SUR LE MÊME SUJET >> Le nombre de détenus dans les prisons française dépasse les 71 000 au 1ᵉʳ avril
Après la publication du rapport, qui soulignait aussi la responsabilité de l’ancienne directrice de la prison d’Arles, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé avoir enclenché « des procédures disciplinaires ». Mais Jessy Zagari l’affirme : ce qu’il s’est passé avec Yvan Colonna peut arriver de nouveau, si rien n’est fait pour améliorer les conditions de travail dans les prisons françaises.