Le Canada demande l’extradition d’un prêtre français qu’ils accusent d’agressions sexuelles
Les premières plaintes contre Johannes Rivoire datent des années 1990. « Maintenant, nous devons lever toutes les barrières pour s’assurer que Rivoire soit conduit au Canada. » Ce prêtre français était missionnaire dans le Grand Nord canadien de 1960 à 1993.
Le député français Aurélien Taché appelle à une réflexion sur cette loi. «Cette tradition française de ne pas extrader nos ressortissants qui ont notamment la double nationalité me semble devoir être réinterrogée quand on est effectivement dans un cas de crimes sexuels», explique Aurélien Taché.
Pour le député de la Nouvelle Union populaire, écologique et social, «nous avons affaire à un mécanisme de violence systémique dans ces pensionnats autochtones. Cette affaire revêt donc un caractère politique extrêmement important et je pense que cette tradition, dans ce genre de cas, avec la symbolique et l’ampleur des crimes qui ont été commis, doit être réinterrogée». En lien avec Aurélien Taché, une délégation inuite viendra en France mi-septembre, pour plaider l’extradition. Le père Rivoire, lui, a toujours nié les accusations.
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La Chancellerie a de son côté demandé des informations complémentaires au Canada, sur la demande d’extradition.
À partir du moment qu’une personne possède plus d’une nationalité, il semble logique que le pays demandeur de sa nationalité demande son extradition. Toutefois, s’il ne possède que la nationalité française, aucune extradition ne doit être effectuée. Il faut choisir sa nationalité.