Des tests sanguins permettent d’assurer une bonne utilisation des antibiotiques
Selon sa nouvelle feuille de route, le gouvernement souhaite notamment «promouvoir la bonne utilisation du médicament, dont les antibiotiques, afin de garantir une utilisation maîtrisée et pertinente.»
En 2023, près de 5 000 signalements et risques de ruptures de stocks ont été recensés par l’Agence nationale de sécurité du médicament. Parmi elles, des tests sanguins comme moyen de veiller au bon usage des antibiotiques.
«On consomme beaucoup d’antibiotiques en France, trop d’antibiotiques», a admis jeudi sur franceinfo Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. «Ce qu’on va faire, c’est permettre aux médecins de faire des tests avec une petite goutte de sang, afin d’objectiver si la maladie est bien bactérienne et auquel cas, on prescrit l’antibiotique», précise-t-il.
Ces tests sanguins s’apparentent à l’autopiqueur que les diabétiques utilisent pour surveiller leur taux de glucose. Ils pourraient être utilisés par «les médecins généralistes en cas d’infections respiratoires aiguës, hautes ou basses, comme aide à la prescription d’antibiotiques».
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Les tests sanguins pour vérifier l’origine bactérienne ou virale d’une infection respiratoire se pratiquent déjà ailleurs en Europe, «en Allemagne et dans les pays scandinaves», précise Xavier Grang de MG France. «Ces tests seront utiles quand nous aurons un doute, parfois, il n’y a aucun doute quant à l’origine virale ou bactérienne.» Mais «on est partant, la profession est prête à ça», assure Agnès Giannotti, la présidente du syndicat de médecins, pour qui c’est une bonne chose pour lutter contre la pénurie d’antibiotiques.