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La colère découle d’une proposition de loi transpartisane initiée par Guillaume Garot (PS), dont l’article principal a été adopté début avril par l’Assemblée nationale. Le reste du texte sera examiné début mai. Ce projet, qui prône une régulation des installations pour pallier les déserts médicaux, suscite l’indignation des médecins libéraux, des étudiants en médecine, des internes et des jeunes médecins. Selon eux, cette initiative “portera atteinte à l’attractivité de la médecine libérale, pilier essentiel du système de santé actuel”.
Le premier article de cette loi stipule qu’un médecin doit attendre le départ d’un confrère pour s’installer dans une zone où l’offre médicale est suffisante, et obtenir l’approbation de l’Agence régionale de santé. Cette disposition, adoptée début avril à l’Assemblée nationale, est perçue comme un coup dur symbolique pour les jeunes médecins aspirant à s’installer en libéral, selon Anna Boctor, pédiatre libérale à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Elle plaide pour laisser aux jeunes médecins la liberté d’entreprendre et de s’épanouir dans leur travail.
Anna Boctor souligne que la contrainte et la pression ne sont pas des solutions, mais qu’elles contribuent à l’épuisement professionnel (burn-out) et au mal-être des professionnels de santé. Elle conclut en affirmant qu’entraver l’accès aux soins pour les Français en s’opposant aux acteurs de terrain que sont les médecins n’a aucun sens.