Qualité de vie au travail : un salarié sur deux «épuisé»
Le 11eme Baromètre Santé et qualité de vie au travail de l’assureur Malakoff-Médéric révèle que le rythme de travail s’est accéléré pour un salarié du privé sur deux.
« Il y a des tensions sur les ressources pour atteindre les objectifs », analyse Anne-Sophie Godon, directrice de l’innovation chez Malakoff Médéric Humanis qui fait le parallèle avec le fait que l’activité s’est accélérée dans 30 % des entreprises.
54 % du panel ont le sentiment d’être « épuisés par leur travail » (+ 4 points en un an). Pour 78 %, cette fatigue s’explique par le fait que leur travail nécessite « de longues périodes de concentration », et pour 70 % qu’il nécessite « de travailler très vite ou très intensément ».
Causes multiples
Parmi les explications, Anne-Sophie Godon évoque « une intensification du travail dans certains secteurs comme les services, le développement des métiers de la logistique et de la livraison à domicile, des centres d’appels… où les tâches sont répétitives.
Mais il y a également les temps de transport. Ceux qui y passent au moins une heure par jour sont 38 %, contre 34 % il y a un an. »
Par ailleurs, 9 % des salariés sondés ont deux employeurs, et un salarié sur cinq doit aider un proche malade ou dépendant après le travail, c’est dix points de plus en dix ans.
Pour 47 % des salariés, il faudrait assouplir les horaires de travail, favoriser le télétravail (25 %), voire réduire le temps de travail (31 %). Sans oublier un regain d’autonomie. Aujourd’hui, il n’y a plus que 39 % des managers (un tiers du panel !) pour affirmer qu’ils ont « tout à fait la possibilité de prendre des décisions ».
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