Un scandale éclate concernant la qualité de l’eau en bouteille : il semblerait que l’Élysée était au courant des pratiques frauduleuses de Nestlé depuis au moins 2022.
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Alexandre Ouizille a qualifié cette décision de lourde et a exprimé son inquiétude quant à l’impact de cette absence sur la transparence de l’enquête. Il a annoncé que l’intégralité des échanges entre l’Élysée et Nestlé, soit 74 pages de documents, sera rendue publique au moment de la publication du rapport de la commission. Ces documents montrent, selon lui, l’étendue des échanges entre les deux parties et mettent en lumière que l’Élysée était au courant des problèmes de qualité des eaux dès juillet 2022.
Alexandre Ouizille cite une première rencontre le 11 juillet 2022 entre le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler et le directeur général de Nestlé, Mark Schneider, durant laquelle il a été question d’« un usage trop important de filtration pour corriger la qualité des eaux Vittel, Contrex et Hépar». « L’Élysée sait qu’il y a un problème de qualité des eaux» au moins depuis cette date, estime Alexandre Ouizille.
Ouizille a également mentionné des rencontres et des échanges de courriels entre l’Élysée et Nestlé jusqu’en décembre dernier, indiquant que la présidence était consciente des pratiques frauduleuses de Nestlé et des contaminations bactériologiques.
Il a souligné un courriel du 23 janvier 2024 où un lobbyiste de Nestlé sollicitait un échange urgent avec le directeur général de Nestlé, témoignant des préoccupations de l’entreprise face à l’enquête en cours de la cellule investigation de Radio France et Le Monde. De plus, des questions ont été soulevées concernant la découverte de virus dans les eaux du groupe Perrier, avec des documents internes de l’Élysée mentionnant une forte présence de virus non éliminés par la filtration de Nestlé. Face au refus d’Alexis Kohler de se présenter devant la commission, le rapporteur a indiqué que des actions judiciaires pourraient être envisagées.
Il a exprimé la volonté d’approfondir l’enquête et de renforcer les pouvoirs des commissions d’enquêtes parlementaires. Nestlé Waters a répondu en niant toute contamination virale dans ses eaux, affirmant avoir effectué des milliers d’analyses de virus sans en trouver. Enfin, la commission d’enquête cherche à élucider les relations entre l’Élysée et Nestlé, ainsi que les enjeux de qualité et de sécurité des eaux en bouteille en France.