Ce mercredi 25 janvier, le petit monde de la formation professionnelle se retrouve à Cannes pour l’université d’hiver de la formation professionnelle, au Palais des festivals de la ville.
Dans tous les esprits, une seule question : la majorité s’apprête-t-elle à casser un outil efficace qu’elle avait elle-même mis en place ?
Sur le tapis rouge, notamment, la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean. Depuis 2019, le compte personnel de formation permet de cumuler des euros sur une sorte de cagnotte pour que chacun finance ses propres formations. Tout le monde a été pris de court, le secteur comme la majorité.
Le gouvernement a eu l’idée de rendre ces formations légèrement payantes : un reste à charge pour « responsabiliser les bénéficiaires », selon les mots du ministère. Problème : cette mesure n’a pas été débattue. Elle a été subtilement rajoutée par l’exécutif dans le budget, juste avant d’actionner un 49-3. Imparable.
L’idée de rendre payantes ces formations est vécue comme une catastrophe par le secteur. Comme le ministère n’a pas pu concerter avant le vote de la loi, il organisera d’ici fin février des concertations avec les partenaires sociaux, les organismes de formation et les parlementaires.
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Le problème, c’est que ce reste à charge a été pensé pour faire des économies. Une idée validée de Bercy à l’Élysée, alors même qu’elle fragilise la promesse originelle du macronisme : celle de l’émancipation par le travail, de la mobilité dans les carrières.