Assurance-chômage : les socialistes repartent à la charge
C’est devant l’agence Pôle emploi d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis – l’un des départements les plus pauvres de France -, que les socialistes sont repartis à la charge, ce mardi, contre la réforme de l’assurance-chômage , qualifiée de « brutale » et « injuste ».
Dans la foulée, le PS a une nouvelle fois interpellé le gouvernement sur sa proposition de « minimum jeunesse » (un revenu de base mensuel de 564 euros et une dotation universelle de 5 000 euros à partir de 18 ans),
refusée à plusieurs reprises par un exécutif qui entend privilégier les dispositifs d’insertion. Interpellée par la nouvelle députée PS de Paris Lamia El Aaraje puis par Boris Vallaud, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a assuré que « jamais un président de la République n’a placé à ce point la jeunesse au coeur de son projet ».
« Aucun demandeur d’emploi ne verra son allocation baisser. Le montant total des droits ne baissera pas », a-t-elle assuré, critiquant une « présentation biaisée ».
À LIRE AUSSI >> Le Parti socialiste va organiser des rendez-vous pour débattre le programme de 2022
Près de 50 000 demandeurs d’emploi seraient pénalisés dans le Nord, 40 000 dans les Bouches-du-Rhône comme à Paris et 33 000 en Seine-Saint-Denis. Suivent, tout près, le Rhône, la Gironde et la Haute-Garonne. « Cette réforme est une véritable machine infernale. Elle va aggraver encore un peu plus les inégalités sociales et territoriales. »
L’étude d’impact de l’Unedic (selon laquelle 1,15 million de chômeurs seraient affecté la première année, avec une baisse moyenne de 17 % de leur allocation) pour réaliser des projections territoriales.