L’institut Montaigne pointe du doigt la transition écologique dans le domaine des transports

L'institut Montaigne pointe du doigt la transition écologique dans le domaine des transports
Des camions sur la route centre europe atlantique dans lAllier THIERRY ZOCCOLAN AFP

Selon une étude récente de l’Institut Montaigne, il est souligné que le domaine des transports se distingue comme « leader incontesté des émissions de gaz à effet de serre en France, avec des chiffres qui refusent obstinément de diminuer». Cette information, relayée par France Inter en collaboration avec Le Monde et Ouest-France, met en lumière un constat alarmant sur l’impact environnemental de ce secteur crucial. Selon cette recherche qui critique les mesures adoptées par les autorités, la transition écologique dans le domaine des transports « semble piétiner » en raison de décisions «peu précises». Les résultats de l’étude réalisée par l’Institut Montaigne, interrogeant 10 000 citoyens français, révèlent un soutien massif en faveur de l’objectif de transition. La quasi-totalité des Français expriment leur préoccupation face à l’urgence climatique, tandis que plus de la moitié se montrent disposés à modifier leurs habitudes.

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L’Institut Montaigne critique des mesures excessivement restrictives et peu claires dans leur explication. C’est particulièrement vrai pour les zones à faible émission, ces fameuses ZFE, qui vise à limiter la circulation des véhicules les plus nocifs pour l’environnement. Selon l’étude, les autorités ont complètement chamboulé le planning de la transition en optant pour des interdictions drastiques ou une augmentation des taxes, sans offrir de solutions crédibles à court terme. L’Institut Montaigne pointe du doigt une « maladresse » qui confronte « bon nombre de foyers, en particulier ceux vivant à la campagne, à des difficultés immédiates sans issue envisageable».

Nicolas Laine, l’auteur de l’étude, exprime des remords en soulignant que les premières personnes affectées par les mesures liées à la taxe carbone se sont souvent retrouvées sans aucune issue de secours. Il regrette que l’attention soit trop portée sur l’écologie au détriment des avantages personnels tels que la santé. Nicolas Laine souligne que l’acquisition d’une voiture électrique neuve représente pour une famille de la classe moyenne l’équivalent d’une année de revenus, surtout lorsque l’offre de transport en commun se révèle notoirement déficiente dans les zones rurales et périphériques.

Nicolas Laine souligne que les aides de l’État, lorsqu’elles sont présentes, manquent fréquemment leur cible de manière « imparfaite ». Selon l’auteur de l’étude, ce sont principalement les ménages les plus fortunés qui profitent à hauteur de 80 % du bonus écologique, qui est uniquement accessible pour l’achat de véhicules neufs. Selon Nicolas Laine, le leasing social ne concerne qu’une fraction minuscule du parc automobile en circulation, soit seulement 0,1 %. Il souligne que de nombreux foyers, essentiellement dans les zones rurales, se trouvent ainsi dépourvus de toute autre option. D’après l’analyse de l’Institut Montaigne, les aides gouvernementales telles que le bonus écologique ou la location sociale semblent manquer leur objectif pour les familles modestes, étant soit « mal orientées » soit « insuffisamment répandues pour pallier le manque de marché de voitures électriques d’occasion et la couverture inégale des transports en commun».

Selon l’étude, un quart des Français interrogés par l’Institut ressent un sentiment d’injustice, voire de colère, face à l’obligation de changer sans pouvoir le faire. L’Institut met en garde contre le danger de déclencher une vague de mécontentement semblable à celle observée lors du mouvement des Gilets jaunes, ou de risquer de démoraliser la population à un moment crucial où le soutien des Français est essentiel pour impulser une transition écologique accélérée. Selon l’Institut Montaigne, dans le cadre de ce processus, il est crucial de considérer l’adhésion des citoyens comme un élément clé de tout changement de cap.

Cette recherche suggère également « d’impliquer davantage les utilisateurs des transports en commun dans le financement de ces services», ce qui exclut la possibilité de « promouvoir des mesures telles que la gratuité des transports publics». L’Institut Montaigne recommande de mettre l’accent sur les avantages tangibles et les particularités locales lorsqu’on raconte l’évolution des modes de déplacement.

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