82 % des femmes ayant recouru à un avortement reconnaissent encore des difficultés
Selon cette enquête du Planning familial, réalisée par l’institut Ifop, 82 % des femmes ayant recouru à un avortement reconnaissent qu’il y a encore des freins à l’accès à l’avortement.
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Plus de la moitié des femmes interrogées qui ont avorté dans un établissement de santé ont dû attendre plus de sept jours pour avoir un rendez-vous pour une IVG, au lieu des cinq jours recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé.
Plus d’un quart des femmes ayant recouru à l’IVG déclarent également ne pas s’être senties soutenues et accompagnées par leur entourage, famille ou amis. Si près de huit femmes sur dix estiment avoir été bien informées et bien accompagnées lors des échanges avec les professionnels de santé avant l’avortement, certaines d’entre elles témoignent d’un sentiment de gêne.
Les deux tiers des femmes interrogées ayant recouru à l’IVG craignent d’être jugées ou d’avoir des remarques de la part des professionnels ou de l’entourage. Selon ce baromètre, un tiers des femmes ayant avorté avant le début de leur 8ᵉ semaine affirme ne pas avoir eu le choix de la méthode et seulement 63 % se sont senties à l’aise pour poser toutes leurs questions avant de décider d’avorter ou non.
Près de quatre femmes sur dix interrogées ont ressenti de la pression, que ce soit pour avorter ou ne pas avorter. Dans ce premier baromètre du Planning familial, il apparaît également que les femmes ne sont pas égales face à l’avortement. Celles qui vivent en zones rurales et les immigrées éprouvent davantage de difficulté pour accéder à l’IVG : 57 % des femmes recourant à un avortement et 58 % du grand public constatent que les femmes vivant en zone rurale rencontrent plus de difficultés pour accéder à l’avortement.
C’est par ailleurs le cas pour les femmes immigrées n’ayant pas la nationalité française, sans-papiers ou demandeuses d’asile par exemple. À trois mois du 50ᵉ anniversaire de la loi Veil, et alors que 85 % des personnes interrogées se déclarent très fortement attachées au droit à l’avortement, près d’un tiers des Français et la moitié des femmes qui ont déjà recouru à un avortement craignent une régression de ce droit dans un avenir proche en France, souligne encore ce baromètre.