Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur prévoie un retour à la vie normale grâce à la vaccination
Ces travaux de l’Institut Pasteur, au stade de la prépublication, sont partis du principe que les vaccins réduisaient de 90 % le risque d’apparition d’une forme grave de la maladie et de 80 % celui d’être infecté, et que le variant dit « britannique » entraînait une plus forte contagiosité.
Ainsi, il faudrait atteindre 90 % de toute la population adulte vaccinée à l’automne prochain pour pouvoir dire adieu aux mesures de contrôle, d’après ces travaux.
Ce score de 90 % paraît extrêmement lointain puisque seule 17,6 % de la population majeure a reçu au moins une dose de vaccin en ce début du mois d’avril, dont 5,9 % ayant reçu deux doses.
Si 90 % de la population de plus de 65 ans est vaccinée, mais que seuls 70 % des 18-64 ans le sont, alors des mesures de contrôle devront « être maintenues » indique l’Institut Pasteur.
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Les restrictions à prendre devront réduire la transmission de 15 à 27 %, alors que la mise sous cloche au printemps dernier avait permis de monter à 80 % et celle de l’automne dernier à 70 %.
Pour que de telles couvertures vaccinales de 90 % ou de 70 % de la population majeure soient atteintes, il faudra faire démentir les nombreuses études réalisées.
Comme la dernière enquête CoviPrev de Santé publique France, réalisée du 15 au 17 mars, seules 56 % des personnes n’ayant pas encore été piquées disent « vouloir certainement ou probablement se faire vacciner ». Il suffirait alors que 60 à 69 % des 0-64 ans et 90 % des plus de 65 ans soient immunisés pour pouvoir envisager un « relâchement complet » des mesures de contrôle à l’automne.
À noter que le modèle de Pasteur ne distingue pas les personnes ayant été infectées, estimées à 30 % de la population à l’automne et pour qui une seule injection est recommandée.