Près de 7 salariés sur 10 ont une bonne image de leur CSE
Le problème n’est pas nouveau, selon le nouveau baromètre du cabinet Syndex, qui a sondé cet automne 1303 salariés, 1878 élus du personnel et 400 dirigeants et DRH dans des entreprises privées de plus de 50 salariés.
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La quasi-totalité des élus n’arrive pas à recruter de nouveaux candidats (car souvent, ils ont peurs) lors des élections du CSE, dont la mission première est de défendre l’emploi et les conditions de travail des salariés. Ces difficultés de recrutement restent stables depuis deux ans, malgré le regain d’intérêt des salariés pour l’action syndicale et la hausse des adhésions lors de la réforme des retraites. Ces difficultés de recrutement sont en partie liées à la réforme des instances représentatives du personnel.
Parce que avant 2018, il y avait trois instances : le comité d’entreprise, les délégués du personnel et le CHSCT, spécialisé sur l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail. Ces trois instances ont été fusionnées pour donner naissance au CSE, le Conseil social et économique. Ceci ayant été effectué, sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, pour faire plaisir aux entreprises.
Finalement, le rôle des représentants du personnel est perçu comme un métier à part entière, avec un alourdissement de la charge de travail et un investissement qui déborde sur leur vie personnelle. Selon le cabinet Syndex, certains représentants du personnel interrogés rêveraient de voir émerger un syndicalisme tel qu’il est pratiqué dans des pays du nord de l’Europe. Le salarié doit adhérer pour bénéficier des accords signés par son syndicat.