Élections syndicales : le trio CFDT, CGT et FO toujours en tête

La CFDT demeure en tête des syndicats en France, selon les résultats des élections de représentativité des organisations syndicales et patronales publiés par les services du ministère du Travail le mardi 8 avril. Ces élections, qui se déroulent tous les quatre ans, permettent d’évaluer l’influence des représentants des salariés, et donc leur capacité de négociation, notamment au niveau des entreprises et des branches.

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La CFDT maintient sa position de premier syndicat en France, qu’elle occupe depuis 2017, suivie de la CGT, de Force ouvrière, de la CGE-CGC et de la CFTC. Ces cinq organisations sont considérées comme représentatives, ayant la possibilité de conclure des accords nationaux et de participer aux discussions initiées par le gouvernement, telles que celles concernant les retraites. Malgré une légère progression en quatre ans, l’Unsa et Solidaires n’atteignent toujours pas le seuil de 8 % nécessaire pour être reconnues comme telles.

Bien que le classement reste inchangé, on observe une diminution des effectifs des trois principaux syndicats. Le trio de tête perd quelques voix par rapport à 2021, tandis que les plus petits progressent, à l’instar de la CFE-CGC, le syndicat des cadres, qui gagne un point en quatre ans. Cette évolution reflète une transformation du monde du travail en France, avec une augmentation du nombre de cadres et de salariés du secteur tertiaire, où les syndicats historiques comme la CGT sont moins présents, ces derniers étant davantage associés aux ouvriers, en déclin depuis plusieurs années.

Une autre tendance marquante de ces élections syndicales est la baisse de la participation. Les salariés semblent de plus en plus délaisser ces scrutins : un peu plus de cinq millions ont voté, représentant 36,5 % des voix, soit près de deux points de moins qu’en 2021. Malgré une période favorable aux syndicats, qui se sont mobilisés notamment contre la réforme des retraites en 2023, la fidélisation des salariés reste un défi, alors que seulement 7 % à 8 % des travailleurs sont syndiqués en France, selon l’Institut supérieur du travail.

Selon cet institut, les syndicats peinent à attirer les nouvelles générations, et bien qu’ils obtiennent des avancées pour l’ensemble des salariés, syndiqués ou non, ils peinent à démontrer l’intérêt d’adhérer à une organisation syndicale.

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