Le train retrouve la forme en Europe
Un temps décrié pour la longueur des trajets et le confort rudimentaire de ses voitures, le rail connaît en ce moment d’importantes transformations qui le rendent de plus en plus attractif.
En Allemagne, il est question d’une «révolution ferroviaire», en Autriche d’un «investissement sur l’avenir» et en Espagne d’une «renaissance». Ce projet encouragé par des économistes représente 20 000 km de lignes entres les capitales européennes.
Pour plusieurs observateurs, cette séquence est un réveil tardif, mais salutaire. Si la volonté politique est donc très clairement affichée, il faut que les investissements soient à la hauteur des enjeux, aussi bien du point de vue des infrastructures que du prix pour les voyageurs.
Une récente étude de Greenpeace montre que les tarifs des billets de train entre grandes villes européennes sont plus élevés que l’avion. En moyenne 2,6 fois plus cher. L’ouverture à la concurrence obligatoire depuis 2021 dans l’Union européenne continue ainsi de faire baisser les prix.
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La SNCF, sur la ligne Paris-Lyon, a dû baisser ses prix, d’environ cinq euros pour ne pas perdre trop de clients. L’usager s’y retrouve donc, mais les entreprises également puisque de nouveaux marchés étrangers s’ouvrent à elles. Les parts qu’elles perdent sur leur territoire national sont compensés, normalement, par ce qu’elles gagnent à l’étranger, où leur installation est facilitée par des frais de fonctionnement moins élevés.