24 avril 2024

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Menace sur les camps de scouts et sur les colos

Menace sur les camps de scouts et sur les colosMenace sur les camps de scouts et sur les colos. Au 1er juillet, les organismes d’éducation populaire et les mouvements de jeunesse deviendront des « prestataires de voyage » soumis aux obligations du code du tourisme. Alors que jusque-là, ceux-ci bénéficiaient d’une dérogation, ils devront, au 1er juillet, être immatriculés au registre au commerce.

Ainsi Louis Létoré, directeur de l’association La Maison de Courcelle, un établissement qui accueille des groupes d’enfants pour des séjours à vocation pédagogique de qualité, explique qu’il lui faut rassembler « 65 000 € que je n’ai pas ».

Même son de cloche chez Vitacolo, un organisme à but non-lucratif qui existe depuis dix ans et fait partir 1 000 enfants chaque année. « Nous devrons nous acquitter de 80 000 € mais je n’ai que 20 000 € sur le compte en banque », explique Arnaud de Bechevel, le directeur général.

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le gouvernement a précisé que deux solutions existent néanmoins. Soit se « tourner vers les banques », afin de contracter un emprunt, soit s’affilier aux deux garants associatifs spécifiques au secteur du tourisme, l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (Unat) et l’association professionnelle de solidarité du tourisme (APST). »

« Rompre la digue qui sépare le monde lucratif du non lucratif revient à considérer que nous sommes des vendeurs de biens et services et à remettre en cause le statut et le rôle social que nous jouons », renchérit Saâd Zian, délégué général des Éclaireuses et éclaireurs de France, porte-voix du scoutisme dans ce dossier.

Aucune de ces solutions ne convainc pourtant les intéressés. « Si j’emprunte à la banque, explique Louis Létoré, il va falloir répercuter les intérêts de l’emprunt sur les frais facturés aux familles, ce qui ne va pas dans le sens de la justice sociale que nous défendons. Quant à nous affilier à l’Unat ou à l’APST, cela serait contraire à nos valeurs. Nous ne faisons pas le même métier. Eux vendent des loisirs dans une logique de consommation. Nous, nous sommes avant tout éducateurs. »

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