La Belgique maintient sa filière nucléaire
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Cette nouvelle législation permet également d’envisager une prolongation de la durée de vie d’autres réacteurs, en plus des deux déjà prolongés pour dix ans, jusqu’en 2035, après un accord conclu en 2023 entre l’État belge et l’exploitant du parc nucléaire, le groupe français Engie. « Le Parlement fédéral a tourné la page de deux décennies de blocages et d’hésitation, ouvrant ainsi la voie à un modèle énergétique réaliste et résilient», a déclaré le ministre belge de l’Énergie, Mathieu Bihet.
Depuis son entrée en fonction il y a trois mois et demi, le nouveau gouvernement a exprimé son intention de maintenir une capacité nucléaire de quatre gigawatts (GW), équivalente à celle de quatre réacteurs. L’accord de coalition, qui regroupe cinq partis, évoque la volonté de « prolonger la capacité existante» à court terme, tout en prévoyant des investissements dans de nouveaux réacteurs à long terme. Actuellement, le nucléaire représente environ 42 % de la production d’électricité en Belgique, et la coalition De Wever souhaite que cette source d’énergie continue de jouer un rôle central.
Il reste cependant à convaincre Engie, l’exploitant actuel, de soutenir cet objectif. « Engie demeure le propriétaire et l’opérateur des réacteurs, il sera nécessaire d’engager un dialogue avec eux pour connaître leurs intentions», a précisé Mathieu Bihet. Contacté par l’AFP, le groupe Engie a confirmé son engagement à prolonger les deux réacteurs concernés par l’accord de 2023 avec le précédent gouvernement, tout en spécifiant que « le nucléaire ne fait plus partie de la stratégie du groupe Engie», selon un porte-parole.