La Belgique maintient sa filière nucléaire

La Belgique maintient sa filière nucléaire
La centrale nucléaire de Tihange à Huy en BelgiquePHOTO iStock jotily
La Belgique a décidé de maintenir sa politique nucléaire, comme l’a confirmé un vote des députés le jeudi 15 mai, qui a abrogé une loi emblématique de 2003. Cette décision a été adoptée par une large majorité, s’inscrivant dans le cadre des engagements du gouvernement dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever. Le nouveau texte législatif élimine toute mention d’une sortie du nucléaire prévue pour 2025, ainsi que l’interdiction de construire de nouvelles installations nucléaires.

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Cette nouvelle législation permet également d’envisager une prolongation de la durée de vie d’autres réacteurs, en plus des deux déjà prolongés pour dix ans, jusqu’en 2035, après un accord conclu en 2023 entre l’État belge et l’exploitant du parc nucléaire, le groupe français Engie. « Le Parlement fédéral a tourné la page de deux décennies de blocages et d’hésitation, ouvrant ainsi la voie à un modèle énergétique réaliste et résilient», a déclaré le ministre belge de l’Énergie, Mathieu Bihet.

Depuis son entrée en fonction il y a trois mois et demi, le nouveau gouvernement a exprimé son intention de maintenir une capacité nucléaire de quatre gigawatts (GW), équivalente à celle de quatre réacteurs. L’accord de coalition, qui regroupe cinq partis, évoque la volonté de « prolonger la capacité existante» à court terme, tout en prévoyant des investissements dans de nouveaux réacteurs à long terme. Actuellement, le nucléaire représente environ 42 % de la production d’électricité en Belgique, et la coalition De Wever souhaite que cette source d’énergie continue de jouer un rôle central.

Il reste cependant à convaincre Engie, l’exploitant actuel, de soutenir cet objectif. « Engie demeure le propriétaire et l’opérateur des réacteurs, il sera nécessaire d’engager un dialogue avec eux pour connaître leurs intentions», a précisé Mathieu Bihet. Contacté par l’AFP, le groupe Engie a confirmé son engagement à prolonger les deux réacteurs concernés par l’accord de 2023 avec le précédent gouvernement, tout en spécifiant que « le nucléaire ne fait plus partie de la stratégie du groupe Engie», selon un porte-parole.

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