Des maires bretons dénoncent l’inaction des pouvoirs publics envers la chasse
«On veut des décisions législatives», a expliqué lors d’une conférence de presse l’édile de Laillé, précisant que «les chasseurs eux-mêmes» étaient «inquiets de l’utilisation de carabines de plus en plus puissantes par des chasseurs qui n’ont pas les qualifications suffisantes».
“On essaie de faire bouger les choses pour que l’État prenne ses responsabilités. Je regrette qu’on n’ait aucune réponse”, a commenté Michel Delmolder, maire de Pont-Péan. “Il y a des tirs perdus qui sont inacceptables”, a estimé Philippe Salmon, maire de Bruz. “On n’est pas anti-chasse, on n’est pas pro-chasse. Nous souhaitons faire évoluer les pratiques”, a assuré Françoise Louapre. Selon elle, la chasse est nécessaire face à la “surpopulation de sangliers” qui détruisent les cultures.
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Dans leur lettre ouverte, les maires demandent d’ailleurs “la gestion urgente et efficace de la surpopulation de sangliers”, “l’interdiction de l’agrainage”, et “l’arrêt de l’élevage des sangliers dans certaines chasses privées”. Les maires demandent aussi au préfet d’Ille-et-Vilaine et à la ministre de la Transition écologique, Françoise Louapre et quatre autres maires du département demandent la mise en place de certificats médicaux pour les chasseurs, un meilleur encadrement de l’usage des carabines (dont la portée peut atteindre 2 km) ou la fixation de demi-journées sans chasse les samedis et dimanches après-midi.
Les associations veulent que cela aille beaucoup plus loin”, a estimé Jimmy Nedellec, du collectif Forest Shepherd, qui réclame notamment un “moratoire sur la chasse dans la commune” et une interdiction de tirs à moins de 500 mètres des jardins.
