OMS 

La vaccination des enfants contre la Covid-19 n’est pas pour tout de suite en France

La vaccination des enfants contre la Covid-19 n’est pas pour tout de suite en FranceLes États-Unis, comme plusieurs autres pays, viennent d’élargir, début novembre, la vaccination contre la Covid-19 aux enfants de 5 à 11 ans. En France, ce n’est pas encore d’actualité. Les autorités attendent l’avis, d’ici à la fin de l’année, de l’Agence européenne des médicaments.

Début novembre, les États-Unis ont lancé leur campagne de vaccination des 5-11 ans contre la Covid-19.

En une semaine, quelque 900 000 enfants américains ont reçu leur première dose de vaccin Pfizer. Ce mercredi 10 novembre, Israël a annoncé, à son tour, autoriser cette vaccination après une décision prise à une très large majorité par un comité d’experts.

Interrogé sur le sujet, ce mercredi, sur TF1, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué attendre l’avis de l’Agence européenne des médicaments , précisant qu’il n’y aurait « pas de décision avant la fin de l’année 2021, voire début d’année 2022 » . L’EMA doit se prononcer, en décembre, sur la vaccination avec Pfizer chez les 5-11 ans.

À CONSULTER AUSSI >> Pour sauver la planète, arrêter de se reproduire, « faire des enfants, c’est égoïste »

Dans la foulée, la Haute Autorité de santé devrait émettre ses recommandations pour la France. Dès le printemps, l’Académie nationale de médecine avait publié un communiqué dans lequel elle demandait l’obligation de vaccination notamment pour les enfants.

La priorité, et c’est le sens des décisions gouvernementales, est donc donné pour l’heure à la troisième dose, en direction notamment des personnes les plus fragiles.

L’infectiologue Éric Caumes l’a rappelé, début novembre, sur BFMTV , en estimant que leur vaccination n’était pas une priorité. D’autant que selon lui, « les enfants ont déjà rencontré le virus dans leur immense majorité, donc ils sont immunisés ou en tout cas en voie de l’être. » Le contexte pèse dans cette décision. « Aux États-Unis, c’est l’augmentation massive de l’obésité qui favorise les formes graves, explique à Europe 1 Philippe Amouyel, épidémiologiste au CHU de Lille.

Le degré est moindre en France, donc pour prendre la décision, il faudra adapter la balance bénéfice-risque à la situation française». Sur ce point, la décision américaine se justifie. Pour l’instant, les données communiquées, notamment par Pfizer après une étude sur 4 500 enfants, se veulent rassurantes. Paradoxe, si le risque de développer une myocardite existe avec les vaccins Pfizer et Moderna, une étude américaine montre que ce risque est bien plus élevé en étant malade de la Covid-19.

À LIRE AUSSI >> Ces femmes qui ne veulent pas être mères en « banalisant le non-désir d’enfant »

Pourtant, le Royaume-Uni a préféré trancher en défaveur de l’extension de vaccination au moins de 15 ans à cause de ce risque. « De voir comment les choses vont se passer aux États-Unis, d’évaluer le nombre d’enfants hospitalisés, la circulation du virus chez les enfants, s’il y a des fermetures de classe». Dans les colonnes de L’Obs, l’infectiologue Benjamin Davido avance un autre argument plaidant pour prendre son temps avant de lancer la vaccination des 5-11 ans. Selon lui, le vaccin actuel n’est pas le plus adapté aux enfants.

« Il n’est pas pensable de demander aux parents de faire faire un rappel à leurs enfants tous les dix mois». Il estime qu’il serait préférable d’attendre l’arrivée « des vaccins intranasaux, qui bloquent la transmission en empêchant le virus de s’accrocher aux muqueuses ». Huit vaccins en spray nasal anti-Covid en phase d’évaluation clinique sont actuellement répertoriés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Vous pouvez également aimer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Follow by Email
RSS