Crédit immobilier: bientôt le retour des taux variables France ?
Et si l’on parle de «menace», c’est que l’on associe volontiers ces derniers à la crise des subprimes, à la fin des années 2000. Le passage aux taux variables prends de plus en plus d’épaisseur.
Contactée par Le Figaro, la Fédération bancaire française confirme que «les autorités publiques considèrent comme moins risqué pour les banques qu’elles accordent des prêts à taux variables plutôt qu’à taux fixe puisque le risque est alors porté par les emprunteurs» et affiche son opposition.
«Notre modèle à taux fixe, unique, protège les emprunteurs en leur permettant de connaître de façon certaine le coût de leur crédit pour toute sa durée, quelles que soient les évolutions de l’environnement économique. Les prêts à taux fixes sont accordés en fonction des revenus de l’emprunteur et non de la valeur de son bien.
Notre modèle doit être préservé», affirme la FBF qui reconnaît que la position française «n’est pas majoritaire en Europe». Une grande banque se dit même prête «à résister en continuant à proposer uniquement des crédits à taux fixe».
Mais, les établissements financiers, quant à eux, perdent de l’argent sur les crédits du fait que les taux auxquels elles prêtent aux ménages sont plus bas que ceux auxquels elles empruntent.
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A contrario les taux variables pourraient, selon Maël Bernier, de Meilleurtaux.com, aider à valider des dossiers bloqués par le taux d’usure. «Les taux variables purs sont invendables pour les banques! En revanche, des taux variables plafonnés sont un moyen de contourner le taux d’usure et de relancer le marché du crédit, analyse cette experte du crédit immobilier. Sur 20 ans, vous pouvez emprunter à 1,81 % avec un taux variable qui n’ira pas au-delà de 2,8%», par exemple.