Trenitalia a décidé de lancer une nouvelle offre de services pour concurrencer les liaisons Paris-Londres
La compagnie ferroviaire italienne, Trenitalia, a pour objectif de rivaliser avec Eurostar sur la liaison Paris-Londres d’ici à cinq ans, marquant ainsi la fin du monopole de la SNCF. La SNCF perd progressivement du terrain face à des opérateurs très agressifs. Trenitalia prévoit d’investir plus d’un milliard d’euros pour étendre ses activités sous la Manche.
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En France, Trenitalia est déjà présente depuis quatre ans sur la ligne Paris-Lyon avec une extension vers Milan. La compagnie italienne va bientôt inclure Marseille dans son réseau, avec les premiers trains à grande vitesse circulant dès le 15 juin, et un projet d’extension jusqu’à Naples dans les années à venir. La concurrence s’intensifie sur le réseau SNCF, attirant des compagnies telles que Trenitalia, Renfe en Espagne et Proxima en France, axée principalement sur l’Ouest.
Des plateformes de vente de billets comme Kombo indiquent une réduction moyenne de 37 % sur les tarifs futurs Paris-Marseille avec Trenitalia. Sur la ligne Paris-Lyon, l’ouverture à la concurrence a déjà entraîné une baisse des prix de 10 à 40 %, selon Trainline. Trenitalia a également incité la SNCF à améliorer ses services, avec plus de personnel à bord, une offre de restauration améliorée, entre autres. Cependant, la SNCF conserve son avantage pour les voyageurs fréquents, proposant une trentaine de trajets quotidiens entre Lyon et Paris, contre seulement cinq pour Trenitalia.
La SNCF est aussi confrontée à une concurrence accrue sur d’autres lignes, y compris des lignes régionales. À partir du 19 juin, la ligne TER Marseille-Toulon-Nice sera exploitée par Transdev au lieu de la SNCF, à la suite de un appel d’offres remporté par la filiale de la Caisse des dépôts pour les dix prochaines années.
Cette évolution marque un changement significatif. Plusieurs appels d’offres ont déjà été remportés par des opérateurs autres que la SNCF pour des lignes régionales en France, ce qui crée un déséquilibre, car la SNCF dessert l’ensemble du territoire, y compris des lignes coûteuses et déficitaires.
Pour accroître ses revenus, la SNCF cherche également à s’implanter sur de nouveaux marchés. Depuis 2021, elle opère des lignes entièrement espagnoles et dessert la liaison Paris-Barcelone. Dans les deux prochaines années, elle envisage de pénétrer le marché italien.