mardi, 22 avril 2025, 12h42:14

Un effort supplémentaire de 40 milliards pour le budget 2026

Eric Lombard
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a admis le 13 avril que l’objectif de réaliser un effort financier supplémentaire de 40 milliards d’euros dans le budget de 2026 était de taille considérable. Cependant, cette mesure vise à réduire le déficit, car le gouvernement maintient son objectif ambitieux : atteindre 5,4 % du PIB en 2025, puis 4,6 % en 2026, avec pour perspective un retour à environ 3 % d’ici à 2029. Cette démarche est cruciale pour préserver la crédibilité de la France sur les marchés financiers. En effet, si le pays ne parvient pas à maîtriser ses finances publiques, les investisseurs seront moins enclins à lui prêter de l’argent, ce qui entraînerait une augmentation des taux d’intérêt et alourdirait le fardeau de la dette. C’est pourquoi le gouvernement insiste sur la nécessité de réduire le déficit.

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Cependant, réaliser des économies de l’ordre de 40 à 50 milliards d’euros dans le budget de 2026 représente un défi de taille, d’autant plus dans un contexte économique mondial marqué par une grande incertitude. Au niveau international, les tensions liées à la guerre commerciale laissent présager un ralentissement de l’activité économique. Cette semaine, le gouvernement français a d’ailleurs revu à la baisse sa prévision de croissance, la fixant à 0,7 %. Pour atteindre cet objectif d’économies, le gouvernement envisage de réduire les dépenses des collectivités locales ainsi que les dépenses sociales. Une grande conférence des finances publiques est prévue demain pour préparer le terrain à ces mesures.

Le gouvernement affirme qu’il n’a pas l’intention d’augmenter les impôts pour la classe moyenne, s’engageant ainsi à respecter cette promesse. En revanche, Éric Lombard estime nécessaire de maintenir la pression fiscale sur les contribuables les plus aisés. Il soutient notamment le maintien de la Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR), une mesure qui devait être exceptionnelle. Cette contribution est prévue pour rapporter 2 milliards d’euros en 2025, et vise à mettre en place un mécanisme garantissant que les ménages les plus fortunés – ceux gagnant 500 000 euros par an pour un couple et 250 000 euros pour un célibataire – paient au moins 20 % d’impôts afin de limiter l’optimisation fiscale.

En revanche, le gouvernement n’envisage pas pour le moment de prolonger la taxe exceptionnelle sur les grandes entreprises, qui rapporte actuellement huit milliards d’euros cette année. Par ailleurs, il est probable que certaines niches fiscales profitant aux ménages, telles que le crédit d’impôt pour les services à domicile, soient réduites.

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