LGBT+ et les binationaux : La Hongrie change sa Constitution
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Des protestataires ont tenté de bloquer l’entrée du Parlement avant d’être dispersés par un important déploiement policier. La députée de l’opposition Timea Szabo a exprimé sa consternation en rappelant les précédentes tentatives de modifier la Constitution en 2011. À l’intérieur de l’enceinte parlementaire, des élus ont affiché une banderole de protestation, tandis que des manifestants à l’extérieur scandaient des slogans contre la dérive autoritaire du gouvernement hongrois.
Un autre texte soumis au vote accorde une importance primordiale aux droits des enfants pour leur développement physique, mental et moral, au détriment d’autres droits. Cette mesure vise à renforcer la base légale de l’interdiction des événements LGBTQ+, justifiée au nom de la protection de l’enfance.
Le gouvernement hongrois cible également les binationaux, les accusant de représenter une menace pour la sécurité nationale en s’ingérant dans les affaires intérieures du pays sous prétexte de soutenir des ONG et des médias prétendument indépendants. Selon le texte adopté, les Hongrois détenant une double nationalité pourraient voir leur citoyenneté suspendue, à l’exception des ressortissants de l’Union européenne et de certains autres pays européens, avec une possibilité d’expulsion pour ceux résidant en Hongrie.
Le milliardaire George Soros, âgé de 94 ans et figure honnie par le gouvernement hongrois, risque aussi d’être affecté par ces mesures. Des juristes ont dénoncé une disposition jugée sans précédent sur le plan du droit international, susceptible de constituer une forme de bannissement et de traitement inhumain.