Les députés défient le gouvernement sur l’huile de palme
« Cela fait quinze jours que l’on se bat pour expliquer pourquoi on fait la transition énergétique, pourquoi on rajoute de la taxe carbone, pourquoi on augmente la taxe sur le gazole, et quand on veut faire du carburant propre en France, on garde l’huile de palme (…)
L’huile de palme, c’est plus nocif que l’essence », avait affirmé Bruno Millienne, élu MoDem des Yvelines. « Favoriser l’utilisation de l’huile palme c’est accepter que se poursuivent des déforestations », avait tonné le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
L’adoption de l’amendement excluant l’huile de palme de la liste des biocarburants vient donc tout chambouler. Bruno Millienne, député MoDem, a notamment dit avoir « un peu de mal à concevoir qu’on va donner finalement à Total la primeur par rapport à nos filières françaises ».
Greenpeace avait réagi à cette décision dans un communiqué : « Le bilan de presque un an de travail gouvernemental contre la déforestation importée en France se résume donc pour l’instant à la seule ouverture du site de la Mède qui va augmenter les importations françaises d’huile de palme de près de 64 %.
L’organisation estime que « les timides avancées du gouvernement ne compenseront pas l’autorisation qu’il a donnée à Total d’importer 550.000 tonnes d’huile de palme par an pour sa bioraffinerie de La Mède, ni son blocage de la suppression de l’avantage fiscal aux agrocarburants à l’huile de palme ».
Total s’est déjà engagé à augmenter la part de son approvisionnement en huiles autres que celle de palme de 25% à 50 %. Selon WWF, la France a elle seule a contribué à déboiser potentiellement 5,1 millions d’hectares ces cinq dernières années, notamment avec ses importations de soja, cuir et huile de palme.
A lire également : Griveaux et Schiappa reconnaissent des hausses de rémunérations de 27%