Comme pour les régionales, ces élections départementales 2021 constituent une désillusion pour le Rassemblement national (RN), qui en sort bredouille : aucun département ne sera dirigé par le parti de Marine Le Pen, comme en 2015, où le FN avait failli remporter le Vaucluse.
La faute à des résultats très décevants pour la formation d’extrême droite, notamment dans les Hauts-de-France. Au niveau départemental, le RN perd notamment ses quatre cantons dans l’Aisne face au « front républicain », trois cantons sur six dans le Pas-de-Calais et ses deux cantons de l’Oise. »
Le village de Dupond-Moretti a voté RN
Échecs aussi dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône, où le RN est décimé par un raz de marée de la droite, ainsi que dans le Var, où le parti perd deux des trois cantons gagnés en 2015, ou encore dans le Vaucluse, où il ne remporte que trois cantons sur 17.
Emmanuel Macron et son entourage auront beau tenter de minimiser la portée nationale du scrutin et de camoufler cet échec, en ce lendemain de second tour des départementales et régionales, jamais un parti au pouvoir n’a réalisé un score aussi faible à des élections intermédiaires. Jamais. Même François Hollande a fait mieux.
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François Bayrou, l’allié de 2017, a montré son agacement face au déni de réalité de l’Élysée, qui parle de « scrutin purement local » en appelant le président à entendre ce « coup de semonce » des électeurs. Car c’est bien un véritable camouflet qui a été infligé ce dimanche au « parti » du président LREM et à son allié le Modem.
En Marche, ça ne marche plus : avec à peine 7% des suffrages exprimés et une abstention record, il faudrait être inconscient pour ne pas porter un regard lucide sur ce qui s’est passé ces deux derniers dimanches. Les jeunes, ouvertement dragués à coups de Mcfly et Carlito ou de présence de ministres sur les plateaux de Cyril Hanouna, ont massivement déserté les bureaux de vote.