La filière du vrac et du réemploi c’est bon pour la planète
Lorsque vous achetez du jus de fruits dans une bouteille en verre consignée, vous participez à tout un processus impliquant de nombreux métiers. Une fois que le consommateur rapporte la bouteille en magasin, un opérateur la récupère, la transporte vers un centre de tri spécialisé, la vérifie, la nettoie, puis la renvoie au fabricant de jus pour être remplie de nouveau.
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Il existe également des professionnels qui conçoivent des machines pour le retour des bouteilles en supermarché, ainsi que des canettes dans les petits commerces. En outre, il y a des préparateurs de commandes, des logisticiens et des data scientists chargés de suivre la traçabilité des emballages. Selon le réseau Vrac et Réemploi, qui regroupe cet écosystème, l’ensemble de cette filière pourrait créer 30 000 emplois supplémentaires d’ici à 2040, en plus des 8 000 existants.
Le réseau Vrac et Emploi s’appuie sur deux études récentes. La première, menée par le cabinet Deloitte, estime que 20 000 emplois directs pourraient être créés, en partie grâce à l’obligation imminente de vendre des produits en vrac dans les magasins de plus de 400 mètres carrés. De plus, les objectifs de réutilisation des emballages fixés par la loi pourraient permettre de maximiser l’activité des centres de collecte et de nettoyage, notamment pour les contenants en verre. La seconde étude, réalisée par la Fondation Ellen MacArthur, prévoit que l’extension de cette pratique aux emballages en plastique (tels que les bidons de lessive ou les flacons de shampoing) créerait 10 000 emplois. Ainsi, on attend la création de 30 000 emplois supplémentaires d’ici à 15 ans.
Le réseau Vrac et Réemploi place de grands espoirs dans les industriels et les fabricants, considérant que c’est l’offre qui génère la demande. À partir de juin prochain, 750 magasins de la grande distribution du quart Nord-Ouest distribueront des produits de grandes marques dans des emballages consignés. Cette initiative devrait permettre de passer de 13 à 50 millions d’emballages réutilisés d’ici à un an et demi, selon Célia Rennesson, directrice générale du réseau.