Des scientifiques s’inquiètent des effets de pesticides

Des scientifiques s'inquiètent des effets de pesticidesLe principe de précaution doit être appliqué « au plus vite ». À base de SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), ces produits sont utilisés pour détruire les moisissures qui se développent sur les céréales ou les fruits.

« Des scientifiques français viennent de mettre en évidence que huit molécules fongicides SDHI commercialisées en France ne se contentent pas d’inhiber l’activité de la SDH des champignons (…). En clair : le processus respiratoire de cellules humaines, d’abeilles et de vers de terre est également affecté en laboratoire par ces produits.

Il dénonce aussi le terme « fongicide » appliqué aux produits à base de SDHI. « Ces produits, insiste-t-il, attaquent tous les êtres vivants et pas uniquement les champignons.

Les quelque 450 scientifiques signataires de la tribune du Monde appellent à « mettre en œuvre au plus vite l’arrêt de l’usage des SDHI en milieu ouvert ».

Les travaux scientifiques, insistent-ils, « montrent que la toxicité des SDHI est aggravée en cas de dysfonctionnements mitochondriaux, même partiels, tels que ceux constatés dans de nombreuses maladies humaines ».

L’agence, ajoute-t-elle, « mobilise ses experts » et s’est à « nouveau saisie de la question des SDHI. Cette lenteur exaspère plusieurs ONG pour qui il y a urgence. Trois d’entre elles ont envoyé cette semaine une lettre pour demander à l’Anses le retrait de trois produits précis.

le biochimiste Pierre Rustin, dénonce l’utilisation de SDHI « à titre préventif et à une échelle monstrueuse ». « On court à la catastrophe », estime-t-il.

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