En Allemagne, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète l’industrie automobile
L’an passé, les constructeurs allemands ont exporté 15 % de leur production vers les États-Unis, soit 400 000 BMW, Audi, Mercedes ou autres Volkswagen. Impossible, donc, de se passer de ce marché, affirme Hildegard Müller, la présidente de la puissante association de l’industrie automobile allemande.
«Aux États-Unis, notre filière fait travailler 140 000 personnes et nous produisons également là-bas 900 000 véhicules. Si un pays impose des droits de douane, l’autre réagira aussi. C’est une spirale protectionniste qui ne fera qu’augmenter le prix des voitures. »
C’est le titre d’une enquête réalisée, il y a quelques semaines, par l’institut économique IFO de Munich. Les chefs d’entreprise redoutent notamment les droits de douane qui rendront leurs produits moins compétitifs. Les économistes sont divisés sur la réponse que l’Union européenne doit apporter face aux menaces de Donald Trump. Certains plaident pour une riposte et des mesures de rétorsion. À l’inverse, Rolf Langhammer, de l’Institut de l’économie mondiale de Kiel, préconise la prudence. Il faut attendre de voir s’il met vraiment en œuvre les mesures qu’il a annoncées. Tant qu’il ne s’agit que de menaces, il faut attendre.
« Donald Trump connaît la force du marché intérieur européen et l’importance qu’il revêt pour les investisseurs américains. » Les quatre années du mandat «Trump II» pourraient coûter à l’Allemagne 180 milliards d’euros et un point de croissance, d’après la Bundesbank, la banque fédérale allemande.