L’Espagne se pose comme le premier soutien de la cause palestinienne en Europe
L’Espagne, comme l’Irlande et la Norvège, reconnaît officiellement l’État de Palestine à partir du mardi 28 mai. «Les Palestiniens ont le droit d’avoir un État, comme les Israéliens ont ce droit», a-t-il défendu à Bruxelles, en présence du Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, en représailles aux attaques du 7 octobre, l’Espagne tient des positions très critiques à l’égard des autorités israéliennes. Elle est aussi une voix forte en soutien à la cause palestinienne, portant sur la scène européenne cette idée d’une reconnaissance de l’État de Palestine.
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L’Espagne a été «l’un des premiers États à dire qu’Israël avait le droit de se défendre, mais dans le strict respect du droit humanitaire», constate Antoine de Laporte, spécialiste de la vie politique espagnole à la Fondation Jean-Jaurès. Au fil des semaines, l’Espagne «a été très en pointe dans la dénonciation du nombre très élevé de morts» dans la bande de Gaza, poursuit l’expert. En parallèle, Pedro Sánchez «pousse les autres leaders de l’UE à reconnaître l’État palestinien», analyse la politologue Maria Elisa Alonso, enseignante-chercheuse à l’université de Lorraine. Pour Maria Elisa Alonso, Pedro Sánchez cherche «à se montrer comme un leader international, à mettre l’Espagne sur le devant de la scène internationale» avec ces discours.
L’objectif est aussi politique, à l’approche des élections européennes. Selon un sondage, 78 % des personnes interrogées sont favorables à la reconnaissance de l’État de Palestine par les pays européens et 60 % d’entre elles approuvent aussi une solution à deux États.
« Condamner les viles attaques d’un groupe terroriste comme le Hamas, et dans le même temps, condamner le meurtre aveugle de Palestiniens à Gaza, n’est pas une question politique ni d’idéologie, c’est une question d’humanité. » Pedro Sanchez lors d’une réunion du Parti socialiste espagnol à Madrid, le 26 novembre 2023