7 septembre 2024

La Commission d’enquête sur les crèches décrit un système “à bout de souffle”

La Commission d'enquête sur les crèches décrit un système «Complexité kafkaïenne, sous-financement chronique, insatisfaction des usagers et des personnels, multiplication des dérogations… » La Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les crèches décrit un système «à bout de souffle», que ce soit dans le public ou le privé, dans son rapport adopté lundi 27 mai.

«C’est le modèle économique et les règles de fonctionnement des crèches qui ont contribué à établir un cercle vicieux de la défaillance», a détaillé la députée Renaissance Sarah Tanzilli, rapporteuse du texte.

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Après la parution en septembre de deux livres enquêtes mettant en cause les crèches privées, le prix du berceau et Babyzness, La France insoumise avait obtenu en novembre, contre l’avis des groupes Les Républicains et Renaissance, la création de cette commission chargée d’enquêter sur le modèle économique des crèches et la qualité d’accueil du jeune enfant.

«Les travaux ont démontré que les défaillances identifiées n’étaient pas la conséquence de l’ouverture du secteur des crèches au secteur privé ou de l’influence des fonds d’investissement.» Un «cercle vicieux de la défaillance» s’est installé, poursuit-elle, et face au manque de personnel, les pouvoirs publics ont «allégé les taux d’encadrement».

Pour William Martinet, vice-président LFI de la commission, au contraire, « les travaux ont fait la démonstration des effets néfastes des crèches privées lucratives» : 93 % des 26 fermetures administratives de crèches en 2023 ont eu lieu chez des gestionnaires privés lucratifs, a-t-il expliqué à la presse en publiant un contre-rapport qui met en cause l’ouverture du secteur au privé.

Passer d’un adulte pour six enfants à un pour cinq équivaudrait à recruter 25 000 professionnels supplémentaires, pour un coût d’un milliard d’euros par an, ou à fermer 70 000 places, estime Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches, auprès de l’AFP, rapporte franceinfo.

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