Les lieux de crime fascinent

Les abords boisés du collège du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), désormais fermé depuis 2014, sont prisés pour les promenades en pleine nature. Cependant, certains visiteurs ne s’y rendent pas pour apprécier le paysage. Ils sont là pour se remémorer un événement tragique : le meurtre d’Agnès Marin, une élève violée et tuée par un camarade de classe en 2011. Malgré les années écoulées, des passionnés de faits divers et d’exploration continuent de fréquenter les lieux, au point que le maire de la commune souhaite que ces intrus soient poursuivis pour violation de domicile, un délit passible de trois ans de prison.

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D’autres endroits suscitent également la curiosité, comme l’ancienne demeure de Xavier Dupont de Ligonnès à Nantes (Loire-Atlantique), le village où s’est déroulée l’affaire du petit Grégory, à Lépanges-sur-Vologne (Vosges). France 2 a rencontré quelques-uns de ces passionnés de faits divers.

Gabriel et Corentin produisent des vidéos dans lesquelles ils explorent d’anciens lieux de crimes. Ces vidéos leur rapportent des revenus grâce aux centaines de milliers de spectateurs. Bien qu’ils reconnaissent un certain voyeurisme, ils affirment : « respecter l’anonymat des personnes» et « ne pas donner leur propre opinion sur l’histoire. »

Selon un baromètre sur l’utilité du journalisme, 69 % des Français s’intéressent au traitement médiatique des affaires. Ce phénomène a même suscité un tourisme lié aux thématiques criminelles dans certaines communes. Ainsi, même à Paris, des visites sur les lieux de faits divers sont organisées.

Certaines communes souhaiteraient que ces explorateurs macabres ne viennent plus troubler la quiétude des lieux.

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