Une étude montre que les sols français sont en mauvaise santé
Un baromètre de la qualité des surfaces agricoles et forestières a révélé des informations intéressantes. Selon cette étude, les sols en bonne santé se trouvent principalement en Bretagne, en Auvergne et dans le Grand Est, souvent associés à des zones d’élevage extensif, de prairies permanentes ou de forêts. Cependant, dans d’autres régions, notamment certaines zones viticoles de Bourgogne, 51 % des sols français sont satisfaisants.
Pour établir ce baromètre, la société Genesis s’est appuyée sur le réseau de mesure de la qualité des sols, un groupement d’intérêt scientifique, ainsi que sur 12 000 analyses de sol prélevées dans les 30 premiers centimètres de la surface.
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Les sols bien notés dans cette étude sont ceux capables d’assurer diverses fonctions essentielles : servir d’habitat pour la biodiversité, fournir suffisamment de nutriments aux cultures, stocker du carbone et avoir une capacité de rétention d’eau.
Il est essentiel de comprendre que la capacité des sols à fournir divers services, tels que la filtration de l’eau et la rétention d’eau, dépend de leur composition physique et chimique, ainsi que des pratiques agricoles qui y sont appliquées. Ainsi, l’utilisation de pesticides, la monoculture et les labours profonds peuvent entraîner une dégradation des sols, comme le soulignent les recherches de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) qui montrent une diminution du nombre de microorganismes dans le sol lors des 50 dernières années.
Cependant, il est possible d’améliorer la résilience des sols en adoptant des pratiques agricoles plus durables, telles que la rotation des cultures et une fertilisation plus naturelle. La mise en jachère est également bénéfique, car elle favorise la séquestration du carbone, la régulation de l’eau et la présence de microorganismes et de vers de terre dans le sol. Les vers de terre jouent un rôle crucial dans la production agricole mondiale en améliorant les rendements.