Pouvoir d’achat des français : l’OFCE relance le débat
Pouvoir d’achat des français : l’OFCE relance le débat. Les mesures du budget 2018 devraient en moyenne exercer un effet presque neutre sur le pouvoir d’achat global des ménages cette année avant de l’augmenter en 2019, mais devraient davantage profiter aux plus aisés, selon une étude de l’OFCE publiée lundi.
Même si cette année le niveau de vie d’une majorité de ménages, en moyenne, ne devrait selon eux être impacté qu' »à la marge », avec notamment un impact nul pour les classes moyennes, les principaux bénéficiaires des mesures nouvelles seront les « 2% de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l’essentiel du capital mobilier ».
D’après leurs calculs, en 2018, les 5% de ménages les plus modestes devraient en moyenne voir leur niveau de vie être amputé de 0,6% en 2018 (soit 60 euros par an et par ménage) alors que les 5% de ménages les plus aisés verraient le leur progresser de 1,6% (soit 1.730 euros).
Les auteurs notent également que les effets des nouvelles mesures seront différenciés selon les ménages : les fumeurs, les propriétaires de véhicules diesel ou les ménages se chauffant au fioul par exemple seront bien plus impactés que ces résultats moyens.
Avec cette analyse, la quasi-totalité des ménages devraient gagner en niveau de vie, même si la progression pour les 5% de ménages les plus modestes (+0,5%) restera nettement plus faible que celle dont bénéficieront les 5% de ménages les plus aisés (+1,9%).
De la même façon, d’après leurs estimations fondées sur les indications du budget 2018, l’an prochain les 5% de ménages les plus riches devraient rester les principaux bénéficiaires des réformes, avec un niveau de vie accru de 2,2% par rapport à 2017(contre +0,2% pour les 5% de ménages les plus pauvres).
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