Le Japon veut créer une batterie nucléaire d’une durée de vie de 100 ans

Des scientifiques de l’Agence japonaise de l’énergie atomique se penchent sur un défi de taille : comment propulser des fusées et des vaisseaux d’exploration dans des zones de l’espace dépourvues d’énergie solaire ? Leur objectif n’est pas de résoudre les problèmes de batteries de smartphones, mais de développer une technologie qui pourrait révolutionner l’exploration spatiale.
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Actuellement, les missions spatiales américaines utilisent des batteries nucléaires pour alimenter des sondes telles que Voyager, lancées dès les années 1970. Ces batteries exploitent le plutonium pour générer de l’électricité à partir de la chaleur produite par la désintégration radioactive de cet élément.
Le projet japonais, quant à lui, se tourne vers l’américium, un élément radioactif proposant des avantages significatifs. Contrairement au plutonium, l’américium se désintègre plus lentement, garantissant une durée de vie de plus de 100 ans. De plus, il est plus facile à obtenir, le Japon pouvant en extraire des déchets nucléaires de ses centrales. La France dispose également des capacités de production nécessaires.
Les chercheurs japonais prévoient de finaliser leur prototype dans les quatre prochaines années. Ce dispositif compact, de la taille d’une demi-brique de lait, suscite un intérêt croissant alors que d’autres pays, dont la Chine, travaillent aussi sur des batteries nucléaires révolutionnaires. Pékin espère que cette nouvelle source d’énergie accélérera ses ambitions spatiales.