“La France ne signera pas en l’état ce traité Mercosur”

Emmanuel Macron s’est entretenu, dimanche 17 novembre, à Buenos Aires, en Argentine, avec son homologue Javier Milei, avec le double objectif de «défendre» les agriculteurs français mobilisés contre l’accord commercial avec le Mercosur et de convaincre cet ultralibéral de ne pas faire cavalier seul sur le climat.

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«On va parler de nos intérêts commerciaux, de nos échanges, de la défense de notre agriculture et de nos agriculteurs», avait annoncé dès samedi Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux dans l’avion qui l’emmenait en Argentine.

Dimanche, le chef de l’État, accompagné de son épouse Brigitte Macron, a rendu un hommage très symbolique aux victimes, notamment françaises, de la dictature militaire argentine, en l’église de la Santa Cruz, lieu de mémoire de la résistance contre la dictature, mais sans le président argentin.

En France, soutenus par une classe politique réunie dans une rare unanimité, les agriculteurs se mobilisent contre le traité de libre-échange que la Commission européenne espère signer d’ici à la fin de l’année avec le Mercosur, le bloc régional qui inclut l’Argentine et le Brésil.

«La France ne signera pas en l’état ce traité Mercosur», a martelé face à la presse Emmanuel Macron, dimanche soir, sur le tarmac, avant de s’envoler pour Rio de Janeiro, où se tient le G20 lundi et mardi.

«Nous ne pouvons pas demander aux agriculteurs français de changer leurs pratiques, de se passer de produits phytosanitaires et d’ouvrir notre marché pour faire entrer des produits qui ne respectent pas les mêmes critères », a développé Emmanuel Macron. «Nous avons des débats, mais nous désapprouvons» à ce sujet, a simplement déclaré Emmanuel Macron dimanche soir, sans s’avancer davantage sur la position de l’Argentine.

La France a peu de chance d’être entendue au sein de l’Europe, car les autres pays sont pour cet accord de libre échange et la France a perdu de son influence depuis la dissolution voulue par Emmanuel Macron. Emmanuel Macron a peu de chance de trouver une minorité de blocage avant le vote final en fin d’année où Ursula von der Leyen risque de passer en force.

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