Le pillage pour la Chine des dernières forêts du Sénégal
A 50 mètres d’altitude, l’appareil positionné au-dessus du marché de Saré-Bodjo, un village situé à un kilomètre de la frontière sénégalaise, filme des milliers de troncs alignés prêts à être chargés dans des camions de gros tonnages.
Ces troncs proviennent d’arbres illégalement coupés dans le département du Medina Yoro-Foula, en Casamance, du côté sénégalais de la frontière, comme le montrent aussi ces images en suivant les charrettes chargées de bois.
Tirées par des chevaux ou des ânes, elles font la navette pour approvisionner le marché de Saré-Bodjo. Elle est le passage obligé pour écouler le bois frauduleusement prélevé en Casamance vers la Chine.
Au retour de l’appareil, après le survol du marché, il dénonce, face caméra, l’inaction du gouvernement sénégalais et la complicité du régime gambien sur un trafic qui a commencé en 2010 pour prendre une ampleur croissante.
Inscrivez-vous à notre lettre d’information
