Un procès contre l’ancien chef d’Etat, Nicolas Sarkozy
Le Parquet national financier (PNF) vient de requérir un procès pour «corruption, trafic d’influence et recel de violation du secret professionnel» contre l’ancien chef d’Etat, Nicolas Sarkozy, dans le dossier dit des «écoutes».
Le PNF réclame aussi le renvoi en correctionnelle de son avocat, Me Thierry Herzog, et de l’ex-premier avocat général près la Cour de cassation, Gilbert Azibert.
Selon l’accusation, Nicolas Sarkozy devait intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco. L’affaire «Paul Bismuth» du nom du second téléphone portable que possédais Nicolas Sarkozy.
Ce dossier qui s’est heurté à une levée de boucliers des élus de droite mais aussi de nombreux pénalistes, soucieux de protéger le secret des échanges entre un avocat et ses clients, trouve sa source dans une autre affaire ouverte en 2013 : celle des soupçons de financement par la Libye de Mouammar Kadhafi de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007.
Saisie par Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert, la cour d’appel de Paris avait cependant validé le 7 mai 2015 l’essentiel de la procédure.
Nicolas Sarkozy avait été placé en garde à vue en juillet 2014, une première pour un ancien chef d’Etat français, puis mis en examen. Selon l’accusation, Nicolas Sarkozy devait intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco, ce qu’il n’a pas fait. Le clan Sarkozy y voit la preuve que l’ex-chef de l’Etat n’a rien à se reprocher.