Sanofi : Le vaccin se fait toujours attendre, mais des dividendes sont toujours versés
Étonnant choix car à la différence de ses concurrents Pfizer, AstraZeneca ou encore Johnson & Johnson, Sanofi est en retard sur ses deux projets de vaccins anti-Covid, qui ne peuvent espérer une mise sur le marché avant la fin de cette année, voire le début de la prochaine.
Le labo français est un usuel suspect en la matière : l’an dernier, un rapport d’Oxfam avait pointé que Sanofi était le groupe du CAC40 qui avait distribué le plus de dividendes (48,4 milliards d’euros) sur la période 2009-2018, juste derrière Total.
Quant au médicament vedette du moment pour Sanofi, le Dupixent, prescrit dans les traitements contre l’asthme, il a vu sa consommation s’envoler de 73,9 %. Ce produit représente à lui seul 3,5 milliards de chiffre d’affaires.
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La société a vendu de sa participation dans une société de biotechnologie : Regeneron. Sur cette opération, Sanofi réalise une culbute de 7,7 milliards qui lui permet le versement d’un dividende notable à ses actionnaires. Regeneron, la Biotech dont Sanofi a choisi de se séparer, est justement la société qui a contribué à la mise au point du Dupixent, son médicament vedette. En vendant ses actions dans Regeneron, le laboratoire “français” envoie donc un signal on ne peut plus négatif.
Sanofi a taillé dans ses effectifs de recherche, qui ont perdu 1 400 postes au cours des dix dernières années. C’est désormais la santé au service de la finance et non le contraire.»
La distribution généreuse de dividendes associée au plan d’économie pourrait également être interprétée comme un acte de défi à l’égard du gouvernement français et de l’Union européenne.
Or, selon les informations de Libération, Sanofi (qui n’a pas souhaité le confirmer) aurait touché un acompte compris entre 300 et 400 millions d’euros.
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L’avenir d’un laboratoire repose sur deux piliers : ses services internes de recherche et développement et, de plus en plus, les sociétés de biotechnologie qu’il peut acquérir. Sanofi fait exactement le contraire.
On peut légitimement se poser la question à savoir si la direction de Sanofi ne serait pas là pour torpiller la société pour en favoriser certaines autres ?
