La France va telle finalement construire deux porte-avions nucléaire ?
Le sujet est complexe, rappelle Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement, car il ne s’agit pas seulement de construire un navire, mais de prévoir un second groupe aéronaval.
Le projet est à l’étude à la DGA avec un amendement à la loi de programmation militaire déposé par le député Renaissance Jean-Charles Larsonneur. Il s’agit avant tout d’une nécessité stratégique pour maintenir la dissuasion avec un groupe aéronaval prêt à partir dans un délai d’alerte de seulement une semaine.
«À l’horizon 2040 et au-delà, face au retour des stratégies de puissance, la France ne disposera plus forcément du choix de ‘quand’ déployer le groupe aéronaval pour protéger ses intérêts», indique l’amendement.
Lors de l’université d’été du Medef qui s’est tenu cette semaine, Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement, a été interrogé sur la question et a soulevé la complexité d’un tel projet. «Nous étudions puisqu’il y a un amendement de la LPM qui nous invite à étudier la définition d’un second porte-avions, mais on ne parle pas juste d’un bateau, mais de l’ensemble des capacités d’entraînement, de soutien, d’infrastructures et d’équipages», explique à BFM Business Emmanuel Chiva.
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Le Charles-de-Gaulle, elle est constituée d’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA), de deux frégates multimissions, de deux frégates antiaériennes, d’une frégate légère furtive de patrouille et d’un navire ravitailleur.