Gérald Darmanin annonce la création d’une prison de haute sécurité en Guyane

Gérald Darmanin annonce la création d'une prison de haute sécurité en Guyane
Gérald Darmanin
Un établissement pénitentiaire sera bientôt érigé au cœur de la jungle guyanaise. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé le 17 mai l’ouverture d’une prison de haute sécurité de 500 places à Saint-Laurent-du-Maroni d’ici à 2028. Cette nouvelle structure comprendra un quartier spécifique de 60 places destiné aux détenus condamnés pour des infractions graves liées au narcotrafic. « J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France.

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Ce sera un régime carcéral extrêmement strict, visant à neutraliser les profils les plus dangereux du narcotrafic», a déclaré Darmanin dans une interview au Journal du Dimanche, lors de sa visite dans le département. Le projet inclut également une aile réservée à une quinzaine de détenus radicalisés, notamment des islamistes et des individus fichés S.

« Ma stratégie est claire : frapper la criminalité organisée à tous les niveaux. Ici, à la source du trafic de drogue. En métropole, en neutralisant les têtes de réseau. Et jusqu’aux consommateurs. Cette prison sera un verrou dans la lutte contre le narcotrafic», a ajouté le Garde des Sceaux, qui a fait de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité. Il a exprimé le souhait que cet établissement « permette d’éloigner durablement les têtes de réseau du narcotrafic», en veillant à ce qu’elles n’aient plus aucun contact avec leurs filières criminelles.

Saint-Laurent-du-Maroni est un point névralgique pour les « mules » en provenance, notamment, du Brésil, qui tentent chaque jour de rejoindre l’aéroport d’Orly avec de la cocaïne en provenance du Suriname, dissimulée dans leurs bagages ou dans leur corps. Ce site a également une histoire marquée, ayant été l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole de 1850 à 1938.

En janvier, le ministre avait déjà exprimé son intention d’isoler, d’ici à l’été, les « cent plus gros narcotrafiquants» dans une prison de haute sécurité, préalablement vidée de ses détenus, afin de les empêcher de poursuivre leurs activités criminelles depuis leur cellule.

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