Laurent Wauquiez fustige «ceux qui ont préféré se vendre»
Ici, personne n’a trahi pour les dorures des ministères, a expliqué l’ancien ministre devant près de 700 personnes. Celui qui revendique être «resté fidèle à sa famille politique» – et que beaucoup pressentent candidat à la présidence du parti à l’automne – se veut le leader de ceux qui refusent «la main tendue» par Emmanuel Macron.
Prenant la parole à son tour, le sénateur de l’Aube a ironisé: «J’ai l’impression que la région ici est tenue.» Le coordinateur de la campagne pour les législatives s’est bien sûr donné pour mission de remporter la «majorité absolue», le 18 juin prochain.
«Le plus sûr moyen d’avoir une politique de la droite et du centre, c’est d’avoir une majorité de la droite et du centre à l’Assemblée nationale», répète-t-il à tous les militants qu’il rencontre.
Mais, avec le secrétaire général Bernard Accoyer, François Baroin tente aussi de prévenir l’explosion du parti, soumis aux tensions que créent l’élection d’Emmanuel Macron et les perspectives d’une recomposition.
Il a entendu Christian Estrosi qui n’exclut plus de voter la confiance au gouvernement. Ou Nathalie Kosciusko-Morizet qui estime pouvoir travailler avec Emmanuel Macron sur la loi travail ou la loi de moralisation de la vie publique.
«Il y a eu un appel signé par une centaine d’élus, mais si nous l’avions voulu, avec Christian Jacob, nous aurions pu tout aussi bien faire un appel contre avec des milliers d’élus de droite», confie-t-il lors du déplacement.