Pourquoi le fossé se creuse-t-il entre communistes et « insoumis » ?
Interrogé sur sa volonté d’étendre l’union de la gauche à Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en dénonçant la « toutouisation » des socialistes par La France insoumise, Fabien Roussel a répondu : Oui !
Dans un courrier aux adhérents du PCF, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a demandé « des clarifications » après les déclarations de Fabien Roussel.
Après avoir rencontré Fabien Roussel en marge du congrès, samedi, Manuel Bompard a tenté de jouer l’apaisement en affirmant qu’il n’avait « pas l’intention de se fâcher» avec son homologue du PCF. Nous sommes souverains, libres, communistes, a martelé Fabien Roussel à Marseille, vendredi.
En réalité, les divergences de Fabien Roussel et de ses alliés à gauche ne sont pas neuves. En 2018, au 38ᵉ congrès du PCF à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Fabien Roussel avait été élu face au secrétaire national sortant Pierre Laurent sur une ligne hostile à une candidature unique de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, comme ce fut le cas en 2012 et 2017, rappelle Le Figaro.
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La candidature de Fabien Roussel en 2022 a été très mal vécue par LFI, qui lui reproche d’avoir coûté à son candidat la qualification au second tour. Jean-Luc Mélenchon a donné son parrainage à Philippe Poutou du NPA, qui lui a pris 270 000 voix… alors qu’il lui en manquait 200 000 pour aller au second tour. L’« insoumis» s’est tiré tout seul une balle dans le pied !, répond Fabien Roussel dans son livre, les jours heureux sont devant nous (Cherche Midi, 2023), relève Le Figaro.
