Présidentielle 2017 – La défense est une priorité absolue

La défense est une priorité absoluePrésidentielle 2017 – La défense est une priorité absolue. L’ancien chef de l’État estime que dans la situation d’urgence sécuritaire actuelle, il faudra augmenter les dépenses militaires de 32 milliards d’euros durant le prochain quinquennat.

Dans un entretien au Figaro, le président des Républicains détaille ses propositions en matière de défense et plaide pour un nouveau traité européen.- La France est en état d’urgence à l’intérieur et en guerre à l’extérieur -. Baisser la garde n’aurait aucun sens.


Nous devons faire un effort sans précédent pour préserver la sécurité des Français à l’intérieur et défendre nos intérêts à l’extérieur. Il s’agit d’un effort de grande ampleur et de long terme.

Je souhaite que les forces de sécurité au sens large soient exonérées de toutes les réductions d’effectifs que nous avons prévues pour toutes les autres administrations sans exception.

Parmi les efforts financiers qui s’annoncent figure la modernisation de la dissuasion nucléaire. Je n’accepterai jamais que la France renonce à la dissuasion nucléaire sous ses deux composantes, sous-marine et aéroportée. Elle est au fondement de notre indépendance nationale, héritée du général de Gaulle. Elle est consubstantielle à notre siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Ceci nous imposera de consacrer 2 milliards d’euros supplémentaires chaque année à partir de 2021 pour moderniser la chaîne de la dissuasion. C’est un choix stratégique sur lequel je ne transigerai pas.

Vous engagez-vous à augmenter le budget de la défense? Nos armées sont en situation d’embolie financière gravissime. Je n’ai jamais vu un quinquennat aussi erratique dans le financement de la défense – marche arrière, avec trois années de baisses d’effectifs, puis marche avant. Tout ce temps perdu pour aboutir en 2019 au format d’armée que nous avions prévu en 2009, soit 268.000 personnes.

Je souhaite instaurer une revue stratégique dès l’été 2017 pour prendre des engagements que nous serons capables de tenir durant un quinquennat. Le temps n’est plus aux «livres blancs» et aux lois de programmation militaire sur vingt ans qui sont en général remises en cause par le gouvernement suivant.

Aujourd’hui, nos armées sont sur-employées et les financements ne sont pas au rendez-vous. Le milliard annoncé pour remettre les matériels en condition opérationnelle n’est pas là, les opérations extérieures (Opex) ne sont pas financées, les reports de charge s’accumulent et personne ne sait comment on va financer les maintiens d’effectifs.

L’objectif est-il de consacrer 2 % du budget à la défense comme le demande l’Otan? Le budget est actuellement de 32 milliards d’euros. Pour la première fois depuis 1945, la France dispose d’un budget de la défense inférieur à celui de l’Allemagne (34 milliards). Cela en dit long sur la perte d’influence de la France, sur les ambitions allemandes et le manque d’ambition français.

Un effort sans précédent pour le budget de la défense est donc indispensable. Aucun de nos partenaires ne l’acceptera et, de plus, le raisonnement est dangereux.

En revanche, lorsque les intérêts de l’Europe sont en jeu, comme c’est le cas en Syrie, il serait normal d’obtenir une participation financière de l’Europe. Une défense européenne intégrée est une fausse bonne idée, contraire au principe d’indépendance nationale comme cela est souligné dans l’entretien avec le figaro.fr




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