Pour Emmanuel Macron, il n’y a pas de dérapage de la dépense de l’État
Dans un entretien publié mercredi 22 mai par L’Express, Emmanuel Macron prévoit une nette amélioration de la croissance française au deuxième semestre 2024 et dit vouloir maintenir le cap des réformes afin de redresser les finances publiques.
«Sur le plan de la croissance, on devrait avoir un second semestre bien meilleur. » La croissance du produit intérieur brut a fortement ralenti l’an dernier, à 0,9 % (après avoir atteint 2,5 % en 2022), dans un contexte d’inflation et de taux élevés. En raison de recettes plus faibles que prévu, le déficit public s’est, lui, creusé à 5,5 % du PIB en 2023, bien au-delà des 4,9 % attendus. Pour 2024, il devrait atteindre 5,1 %, là encore loin de l’objectif initial de 4,4 %.
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«Hormis une dérive des dépenses initialement prévues dû aux collectivités locales, il n’y a pas de dérapage de la dépense de l’État, son budget est même plutôt sous-consommé», s’est défendu Emmanuel Macron.
Il a réitéré son ambition de ramener le déficit public sous le seuil de 3 % du PIB en 2027, dans les clous européens, alors que dix milliards d’euros d’économies dans les dépenses de l’État ont déjà été actés pour cette année et que le gouvernement cherche à faire dix milliards de coupes supplémentaires.
Il a défendu ses réformes économiques et sa stratégie politique caractérisée notamment par des baisses d’impôts. Malgré des finances publiques dégradées.