24 avril 2024

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Cela sert-il vraiment à quelque chose de désinfecter les objets et surfaces ?

Cela sert-il vraiment à quelque chose de désinfecter les objets et surfaces ?Les dernières recommandations scientifiques concernant le nettoyage des objets. Un article publié en février 2020 dans « The Journal of hospital infection » établit la présence du virus jusqu’à 9 jours durant sur certaines surfaces inanimées et démontre que ce virus est bel et bien infectant.

Un article publié en juillet 2021 dans la revue scientifique « The Lancet » avance que l’article de février 2020 « ressemble peu à des scénarios réels » puisqu’elles ont été menées « en plaçant un très grand échantillon de titre viral initial sur la surface testée » qui n’a rien de plausible dans la vie réelle. « Aucune de ces études ne présente de scénarios s’apparentant à des situations réelles », tranche l’article, tant les quantités de virus étudié sur les surfaces sont importantes.

Un autre élément met à mal les premières études, qui consiste à établir que, si les surfaces inanimées contaminées par le virus – autrement appelées « fomites » – contiennent du virus, rien ne permet d’assurer qu’elles sont contaminantes.

« Oui, on retrouve du virus sur les surfaces et oui il survit jusqu’à 72 heures, mais nous n’avons pas de preuve clinique que le fait d’avoir des surfaces contaminées a entraîné des contaminations de personnes », nuance Bruno Grandbastien, médecin hygiéniste, président de la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H).

Une analyse PCR visant à détecter la présence du virus peut s’avérer positive, rien ne certifie pour autant que le virus présent soit contaminant.

Un test virologique PCR peut détecter de l’ARN sur un objet, mais « cela ne veut pas dire que l’objet est chargé de virus infectieux », précise encore le professeur Vincent Maréchal, virologue. « Trouver du virus sur une poignée de porte ne veut pas forcément dire que le virus est infectieux, poursuit Vincent Maréchal.

On peut alors être infecté par le virus si l’on touche ces surfaces contaminées puis que l’on se touche les yeux, le nez ou la bouche avant de s’être lavé les mains ». « Les gens qui mettent des gants oublient de se laver les mains, il vaut mieux s’en dispenser et considérer ses mains comme des objets potentiellement vecteurs du virus », préconise Vincent Maréchal.

Pour les scientifiques interrogés, le port du masque et le lavage des mains priment donc. « Il ne faut pas faire toute une affaire des courses que l’on achète. On peut déballer et ranger ses produits sans problème pourvu qu’on se lave les mains ensuite », estime Bruno Grandbastien.

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