La CPAM pratique la « chasse » aux arrêts maladie
« L’Assurance Maladie a placé ces médecins sous tutelle». Un médecin-conseil de la Sécurité sociale validera ou non leur décision. «C’est insupportable ! Comment un médecin-conseil qui n’a plus vu de patients depuis 30 ans est plus compétent que moi pour juger que telle ou telle personne mérite un arrêt de travail ou non ? On marche sur la tête !» a réagi sur France Bleu Occitanie, l’un des six médecins sanctionnés.
Ce généraliste installé depuis 1978 dans le quartier Cantepau, à Albi, ne comprend pas cette décision de la CPAM. Il assure par ailleurs que le nombre d’arrêts maladie qu’il a signée est resté stable par rapport à 2018.
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Le président du syndicat MG France dans le Tarn dénonce une «campagne destinée à intimider les prescripteurs et à limiter les droits des travailleurs». Interrogé début novembre sur France Bleu Occitanie, après la convocation de ces généralistes, le directeur de la branche santé de la CPAM du Tarn a refusé de parler d’une «chasse» aux arrêts maladie.
Cet été, Bruno Le Maire a expliqué vouloir lutter contre les « dérives » liées à la forte augmentation du nombre d’arrêts maladie prescrits : 8,8 millions en 2022 contre 6,4 millions en 2012, selon les chiffres communiqués par le ministre de l’Économie.