La généralisation d’une dose de rappel pour tous les adultes en France se précise
La Haute Autorité de santé a recommandé, vendredi 19 novembre, l’administration d’une dose de rappel de vaccin contre la Covid-19 pour tous les adultes âgés de 40 ans et plus . Jusqu’à présent, seules les personnes de plus de 65 ans, les résidents des Ehpad, les personnes à très haut risque de forme grave , les professionnels de santé, les pompiers et les proches de personnes immunodéprimées pouvaient avoir accès à un rappel de vaccin en France. De l’autre côté de l’Atlantique, les autorités américaines ont quant à elles donné leur feu vert vendredi à un rappel pour tous les adultes vaccinés depuis au moins six mois. Les vaccins «perdent une partie de leur efficacité après cinq à six mois, d’où l’intérêt d’une dose de rappel», a défendu le président du Conseil scientifique Covid-19, Jean-François Delfraissy, mercredi sur France Inter.
C’est d’ailleurs cette efficacité décroissante qui avait justifié l’organisation de la campagne de rappel pour les populations les plus fragiles, vaccinées à partir de fin décembre 2020. La période de six mois nécessaire avant l’injection d’une dose de rappel est donc respectivement révolue depuis la mi-août et la mi-novembre, pour les personnes n’ayant eu besoin que d’une injection, car ayant été contaminées à la Covid-19. L’état de la science actuel témoigne de l’efficacité et de la sûreté de la dose de rappel. Une étude parue dans The Lancet*, sur environ 1,5 million de personnes à l’âge moyen de 52 ans, montre qu’une semaine après la dose de rappel, l’efficacité d’un vaccin à ARN messager contre le risque d’hospitalisation était de 93% .
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Une étude au Royaume-Unis indique que, deux semaines après avoir reçu une dose de rappel des vaccins AstraZeneca ou Pfizer-BioNTech, la protection contre l’apparition de symptômes en cas de contamination chez les adultes de plus de 50 ans était respectivement de 93% et 94%, rapportent les autorités britanniques*.
Par ailleurs, la tolérance au vaccin semble aussi bonne que lors des premières injections. Une étude* des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains note que sur près de 12 600 personnes ayant bénéficié d’une dose de rappel, un peu plus de 70% de celles ayant été vaccinées avec trois doses de Pfizer-BioNTech et un peu plus de 80% de celles ayant été vaccinées avec trois doses de Moderna rapportent des effets localisés (douleurs au bras, démangeaisons…) ou systémiques (fatigue, fièvre, maux de tête…) dans les sept jours suivant l’injection, soit des taux comparables à ceux relevés après la deuxième dose. Les effets secondaires rares, comme les myocardites, ne sont pas plus fréquents, selon l’état des lieux dressés par la HAS début novembre.
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En France, «Environ 25 millions de personnes sont susceptibles de recevoir un rappel», assurait le ministère de la Santé, dans une note du 21 octobre qui prend en compte les critères en vigueur avant l’avis rendu par la HAS vendredi. Parmi ces personnes éligibles jusqu’ici, environ 5 millions ont déjà reçu leur dose de rappel, a assuré jeudi le porte-parole du gouvernement. Au total, si l’ensemble de la population avec un schéma vaccinal complet, à terme, déclarée éligible à un rappel, il faudra vacciner 50,5 millions de personnes, selon les données du ministère de la Santé. Il y aura donc de quoi injecter une dose de rappel à tous ceux qui le souhaitent.
Au 18 novembre, près de 28,6 millions de doses de vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna étaient disponibles.