Bientôt l’interdiction de la destruction des produits non alimentaires invendus
En janvier dernier, un reportage de l’émission « Capital » sur M 6 tourné dans les coulisses d’un entrepôt géant d’Amazon, affirme que le site d’e-commerce a détruit l’an dernier en France plusieurs millions de produits qui avaient le seul inconvénient de figurer sur la liste des « invendus ».
Six mois plus tard, c’est le Premier ministre lui-même qui en a fait le service après-vente en annonçant mardi que la destruction des invendus non alimentaires (vêtements, produits électroménagers, produits d’hygiène…) sera interdite d’ici à deux à quatre ans en France.
« Certaines entreprises comme Amazon ont carrément industrialisé ce processus de destruction et on se retrouve avec des millions de produits envoyés à la benne, ce qui est totalement incompréhensible » explique-t-on au cabinet de Brune Poirson. Une « fuite en avant » contre laquelle se bat l’entreprise Comerso, engagée depuis 2013 dans la lutte contre toutes les formes de gaspillage.
À France Nature Environnement (FNE), Eleonore Kubik, chargée de mission prévention et gestion des déchets « salue l’ambition du gouvernement » mais se demande « quelles seront les sanctions » pour les géants de la distribution qui ne joueront pas le jeu.
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