18 avril 2024

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Faut-il s’attendre à une « ruée vers l’Europe » des immigrés ?

Faut-il s’attendre à une « ruée vers l’Europe » des immigrés ?Faut-il s’attendre à une « ruée vers l’Europe » des immigrés ? Dans le contexte de fermeture de l’Europe, la démonstration de l’universitaire, ex-journaliste (au Monde, notamment) a séduit jusqu’au sommet de l’Etat.

Comme Emmanuel Macron qui estimait, le 16 avril, que l’auteur avait « formidablement décrit » la menace d’une jeunesse africaine massée sur l’autre rive de la Méditerranée, à qui il ne manque qu’un « go » pour s’élancer vers les capitales européennes.

« Les Subsahariens, représentent 1 % de la population européenne, représenteront tout au plus 3 % ou 4 % de la population des pays du nord en 2050 », ajoute François Héran dans le dernier numéro de Population et sociétés, la revue de l’Institut national d’études démographiques (INED), qui sort mercredi 12 septembre, où il signe un article intitulé « L’Europe et le spectre des migrations subsahariennes ».

Et pourtant… Aujourd’hui, « 70 % des migrants subsahariens s’installent dans un autre pays africain, 25 % se répartissent entre le Golfe et l’Amérique du Nord, et 15 % viennent en Europe », relativise le chercheur François Héran.

« 2,4 % ne permettent en aucun cas de parler d’invasion, même en ajoutant la seconde génération ». Dit autrement, l’Europe compte 1,5 % de populations d’origine maghrébine et 1 % de Subsahariens, quand, en France, ces taux sont de 4,3 % pour les natifs d’Afrique du Nord et de 1,5 % pour les Subsahariens.

Ces analyses, qui s’appuient « sur des statistiques de plus en plus fiables qui autorisent à se passer des états civils parfois lacunaires », permettent de démontrer « que l’Afrique émigre moins que l’Amérique centrale, l’Asie centrale ou les Balkans », rappelle le chercheur.

De même, il réfute l’idée que les populations se « déversent » mécaniquement des pays à forte fécondité vers les pays à faible fécondité, puisque, à ce jour, « ceux qui comptent au moins quatre enfants par femme ont envoyé 5 % seulement de leurs migrants vers les pays ayant moins de 1,7 enfant.

Cette étude publiée par l’INED invalide la thèse d’une invasion prévisible de l’Europe par la population d’Afrique subsaharienne en 2050. Mais peut-on réellement faire des études sur ce sujet sachant que les populations change de pays tellement vite !

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